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Le Ministre britannique des Finances, Georges Osborne, a déclaré au Parlement le 11 septembre que le Royaume-Uni avait besoin d'un Gouverneur de la Banque d'Angleterre crédible à la fois sur les marchés financiers et vis-à-vis des banques. Pour cela, en premier lieu, il va pour la première fois procéder par offre d'emploi dans The Economist et, en second lieu, modifier les conditions d'exercice des fonctions du Gouverneur, n'ayant plus qu'un seul mandat, mais plus long, et étant en charge non seulement de la supervision bancaire mais encore de la stabilité financière.
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On sait que l’un des difficultés majeures en matière de régulation réside dans les modes de désignation des régulateurs, que l’on veut à la fois compétents techniquement et indépendants, à la fois du pouvoir politique et du pouvoir économique.
Pour réussir cette figure, on a tout essayé, sauf peut-être ce que vient de décidé le Ministre des Finances du Royaume-Unis, Georges Osborne, à savoir faire jouer le jeu du marché du travail.
Ce n’est que dans un second temps que la Reine, sur proposition du chancelier de l’Echiquier et du Premier ministre, sera désigné.
Geroges Osbornes a en conséquence déclaré au Parlement le 11 septembre 2011 que cette nomination, qui doit intervenir en décembre 2012, devait être le fruit d’une " "compétition loyale et ouverte".
Pour cela, il a décidé de publier une offre d’emploi. Angleterre oblige, l’annonce paraîtra dans The Economist.
Y répondront ceux qui sont tentés, s’estiment à la hauteur du job et sont prêts à s’affronter pour l’obtenir.
Cette démarche a plutôt pour objet de garantir la compétence.
Pour garantir l’indépendance, la solution retenue par le Ministre est de ne prévoir qu’un seul mandat (l’actuel Gouverneur en est à son second mandat), ce qui évite que la personne agite en fonction d’un renouvellement qu’elle espère et anticipe. Mais le mandat serait de 8 ans, ce qui "donne du temps au temps".
Enfin, les pouvoirs du Gouverneur, jusqu’ici limité à la banque, serait étendu à la finance, puisqu’il pourrait agir pour garantir la stabilité financière. De fait, les banquiers centraux le font. Pourquoi ne pas admettre qu’ils le fassent de droit ?
En tout cas, c’est prendre acte que l’activité bancaire et l’activité financière sont devenues inextricables l’une l’autre.
L’offre d’emploi qui va être publiée reflète cette double-face de la régulation/supervision bancaire, puisqu’elle va préciser que "le futur gouverneur devra inspirer "la confiance et la crédibilité à la fois à l’intérieur de la Banque et sur les marchés financiers".
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