La loi réformant le système de répression des abus de
Cette loi a pour objectif de transposer en droit français les dispositions contenues dans la directive dite "MAD" (Market Abuse Directive) et le règlement dit "MAR" (Market Abuse Regulation), adoptés par le Parlement européen et le Conseil de l'Union européenne le 16 avril 2014.
Elle procède également à la mise en conformité de la répression des abus de
L'article 2 de la loi dispose ainsi que "le procureur de la République financier ne peut mettre en mouvement l'action publique pour l'application des peines prévues à la présente section lorsque l'Autorité des marchés financiers a procédé à la notification des griefs pour les mêmes faits et à l'égard de la même personne". Symétriquement, "l'Autorité des marchés financiers ne peut procéder à la notification des griefs à une personne à l'encontre de laquelle l'action publique a été mise en mouvement pour les mêmes faits par le procureur de la République financier pour l'application des peines prévues à la présente section".
En outre, cet article prévoit que le procureur de la République financier et l'AMF ont l'obligation de s'informer mutuellement, dans un délai de deux mois, de leur intention de mettre en mouvement l'action publique ou de procéder à la notification des griefs.
En cas de conflit positif (i.e., si le procureur et l'AMF ont tous les deux l'intention d'engager des poursuites), il incombe alors au Procureur général près la cour d'appel de Paris d'autoriser ou non le procureur de la République à mettre en mouvement l'action publique. Cette décision, susceptible de recours, doit être prise dans un délai de deux mois après présentation de leurs observations par le procureur de la République et l'AMF.
Cette
V. Masounave, A., La France adopte le principe du "Non bis in idem", L'Agefi, 16 juin 2016
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