Cette session du Cycle de conférence Régulation, Supervision, Compliance se déroule de 17h à 19h au Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE).
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Présentation de cette session, présentation rédigée par l'équipe du Journal of Regulation (cette présentation n'engage pas les intervenants et ne préjuge pas de leurs propos ; elle n'exprime en rien leurs opinions) : la compliance est un terme usuellement utilisée en matière bancaire, financière et assurantielle, renvoyant à l'obligation très générale de démontrer d'une façon proactive et ex ante au régulateur que le comportement de tout agent qui dépend peu ou prou de l'opérateur est conforme à la régulation sectorielle. Conception à la fois récente, extrêmement large et rattachée à la spécificité de ces secteurs globaux et dans lesquels les opérateurs sont supervisés, la régulation se transformant donc en compliance par la transparence qui caractérise tout opérateur. Mais la compliance a pris son ancrage avant, d'une façon plus générale et d'une autre façon : les "programmes de compliance". Ceux-ci correspondent à une vision plus générale du rapport entre l'autorité publique, les opérateurs privés et les normes. En effet, en ex post, l'opérateur dont le manquement a été sanctionné conçoit un programme de comportement qui le rend apte à ne plus le commettre et se met en mesure d'évaluer sa conformité aux règles, autorégulation qui évite dans le futur une condamnation et accroît l'effectivité du système dans un rapport apaisé avec le Régulateur. Les programmes de compliance ont une place centrale en droit de la concurrence mais peuvent excéder cette branche pourtant déjà générale du "droit des marchés". En effet si l'on considère que les entreprises concrétisent juridiquement leur souci du bien public par une responsabilité sociale, alors l'on pourrait soutenir qu'elles devraient donner à voir le droit actif par elles et grâce à elle, sous la surveillance des agents publics, ce qui a pour prix de rendre toutes les entreprises transparentes, et de droit supervisées. Par une telle évolution juridique, sommes-nous encore dans une économie libérale ?
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Cette première session sera modérée par Yann Algan
Y interviendront :
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Yann Algan est le Doyen de l’Ecole d’affaires publiques de Sciences Po et est professeur d’économie à Sciences Po.
Ses recherches portent sur l’économie numérique et collaborative et l’action publique 3.0. Elles mettent également l’accent sur le capital social, le bien-être et l’évaluation des politiques publiques, en particulier dans le domaine de l’éducation et de l’emploi. Les méthodologies mobilisées sont issues de différents champs disciplinaires, au carrefour de l’économie, de la psychologie et du Big Data. Elles incluent également les expériences contrôlées pour l’évaluation des politiques publiques.
Yann Algan est membre du High Level Expert Group (HLEG) de l’OCDE sur le bien-être et est affilié au CEPR (Centre for Economic and Policy Research, Londres) et à l’IZA (Institute for the Study of Labor, Bonn). En 2009, il a reçu le Prix du meilleur jeune économiste français. Ses livres portant sur la confiance et la société française ont reçu les prix du meilleur essai (LIRE) en 2007 et du meilleur livre d’économie en 2008 (« La société de défiance », Editions rue d’Ulm), et le prix lycéen du meilleur livre d’économie en 2012 (« La fabrique de la défiance », Albin Michel). Ses recherches sont publiées dans les meilleures revues internationales et ont été consacrées par deux bourses ERC de recherche européenne : une première en 2010 pour le projet « Trust » et une seconde en 2015, dans la catégorie Consolidator, pour le projet « SOWELL » portant sur les préférences sociales, le bien-être et les politiques publiques.
Il est membre de l’Institut Universitaire de France et Senior Editor de la revue Economic Policy.
Yann Algan est Agrégé des universités en sciences économiques (2004). Il est diplômé de l'Université Paris I (Thèse en économie, 2001) et de l'Université de Californie à San Diego (Post-doctorat en économie, 2002).
Bruno Lasserre est Président de l'Autorité de la Concurrence depuis 2009.
Diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris et ancien élève de l'ENA, Bruno Lasserre entre au Conseil d'État en 1978. Président de la 1ère sous-section du contentieux de 1999 à 2002, il a exercé les fonctions, entre 2002 et 2004, de Président-adjoint de la section du contentieux au Conseil d'État.
Bruno Lasserre a été le principal architecte de la réforme des télécommunications en France - et notamment de l'ouverture du secteur à la concurrence - successivement en tant que Directeur de la réglementation générale au ministère des postes et télécommunications (1989-1993) puis Directeur général des postes et télécommunications (1993-1997).
Président du groupe de travail au Commissariat général au Plan sur « L'État et les technologies de l'information et de la communication » de 1999 à 2001, il préside également depuis 1999 le comité d'orientation chargé de la gestion du Fonds de modernisation de la presse quotidienne.
Membre du Conseil de la concurrence depuis 1998, il est a été nommé à la présidence du Conseil de la concurrence en 2004, puis de l'Autorité de la Concurrence, qui lui a succédé, en 2009.
Pierre Mongin est Directeur Général Adjoint et Secrétaire Général du Groupe ENGIE.
De 2015 à 2016, Pierre Mongin a été Membre du Comité de Direction Générale d’ENGIE, en charge du Benelux et de l’Afrique, des réseaux de chaleur, de la vente d’énergie aux particuliers.
Il a été Président de Fer de France de 2014 à 2015 et Président-Directeur Général de la RATP, ainsi que Président de SYSTRA, entre 2006 et 2015.
Pierre Mongin a également exercé plusieurs fonctions dans l’administration : Directeur de Cabinet du ministre de l’Intérieur, puis Directeur de Cabinet du Premier ministre Dominique de Villepin en 2004. Chef de Cabinet du Premier ministre Édouard Balladur et Conseiller pour les DOM TOM entre 1993 et 1995. Avant cela, Pierre Mongin avait été nommé Directeur de la Préfecture de Police de Paris en charge des affaires administratives et financières et des relations avec le Conseil de Paris en 1988. Conseiller technique pour la Police Nationale du ministère de l’Intérieur, puis Conseiller du ministre de l’Intérieur pour les collectivités locales, et enfin Directeur de Cabinet du ministre délégué pour les Collectivités locales entre 1984 et 1986, il a commencé sa carrière en tant que Sous-Préfet dans les départements de l’Ain, de l’Ariège et des Yvelines de 1980 à 1984 et a également été nommé Préfet (d’Eure-et-Loir, du Vaucluse, de la Région Auvergne et du Puy de Dôme) entre 1995 et 2004.
En plus de ses fonctions de Directeur Général Adjoint et de Secrétaire Général du Groupe ENGIE, Pierre Mongin est actuellement Président d’ENGIE Energie Services et Administrateur du conseil d’administration d’Electrabel (Groupe ENGIE), Administrateur et Président du comité d’Audit de CMA-CGM et membre du Conseil d’Orientation du domaine de Chambord.
Pierre Mongin est titulaire d’une maîtrise en sciences économiques obtenue à l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne. Il est diplômé de Sciences Po Paris et de l’Ecole Nationale d’Administration (promotion Voltaire).
Loraine Donnedieu de Vabres-Tranié est avocate à la Cour d’appel de Paris, et associée gérante du cabinet Jeantet, dont elle dirige le pôle concurrence et droit européen.
Loraine Donnedieu de Vabres-Tranié a développé une connaissance approfondie de l’ensemble des procédures et des problématiques juridiques liées au droit économique en général, et son expertise en particulièrement reconnue pour sa pratique des dossiers stratégiques, qu’il s’agisse de contentieux des ententes anticoncurrentielle, d’assistance des opérateurs historiques ou au contraire d’accompagnement des nouveaux entrants sur les marchés en voie de dérégulation. Elle a été membre du comité de pilotage du Conseil de la concurrence sur la « compliance » et a conseillé plusieurs groupes dans la mise en œuvre de plan de conformité.
Expert du Club des Juristes et Maître de conférences à Sciences Po, Loraine Donnedieu de Vabres-Tranié publie très régulièrement des articles consacrés au droit économique. Elle a récemment publié un article « Loi Macron : une transaction en droit de la concurrence » aux Echos en février 2016, « Force du contrat et ordre public économique » à la Gazette du Palais (décembre 2015) ainsi qu’un article « La U.S. Federal Trade Commission lève (un peu) le voile sur la section 5 du Federal Trade Commission Act » à la Revue Lamy de la concurrence d’octobre-décembre 2015.
Ancien membre du Conseil National des Barreaux, Loraine Donnedieu de Vabres-Tranié est par ailleurs notamment membre du conseil d’orientation de l’Institut Montaigne, et de plusieurs conseils d’administration (entreprises, fondation médicale et ONG humanitaire).
Loraine Donnedieu de Vabres-Tranié est titulaire d’un DEA Droit des Affaires et Droit économique obtenu à l’Université Paris I (Panthéon-Sorbonne).
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