This symposium will be in French
16 septembre 2015, Amphithéâtre Thomson Reuters, 6 Boulevard Hausmann 75008 PARIS, 9h-17h45
L’assistance à ce colloque peut être validée au titre de la formation continue des avocats.
Un ouvrage suivra la tenue de ce colloque, publié dans la Série Régulations aux Éditions Dalloz, Série dirigée par Marie-Anne Frison-Roche.
Au départ la régulation postule la prise en considération des objets techniques (téléphone, avion, train, blé, monnaie, électricité, etc.). Cette perspective concrète s'oppose à la vision abstraite du droit de la concurrence qui neutralise les objets par leur évaluation monétaire et l'élaboration d'un "juste prix" par la rencontre massifiée de l'offre et de la demande sur un marché. Ainsi, à chaque objet technique s'est élaborée une régulation spécifique comme un jardin de curé : la régulation bancaire, la régulation financière, la régulation ferroviaire, la régulation des télécommunications, la régulation électrique, la régulation des jeux, la régulation des courses hippiques, etc. Des corpus de règles et d'institutions se sont construites, propres à chaque objet, plus efficace que le mastodonte que l'État en charge de tous les objets et poursuivant tant d'objectifs qu'il était critiqué pour son inefficacité.
Mais les différents objets techniques ne sont pas isolés les uns des autres. Ainsi les produits financiers ont depuis longtemps pris les autres objets comme "sous-jacents". Plus encore Internet a introduit une nouveauté qui pourrait être radicale.
En effet, Internet permet une circulation qui paraît sans entrave de prestations qui relèvent le plus souvent de secteurs régulés (prestations financières, prestation de santé, prestations audiovisuelles, etc.). Plus encore, de nouveaux objets apparaissent, les "objets connectés" dont la création repose sur l'aptitude d'Internet de mettre en relation efficace des secteurs jusqu'ici distincts, par exemple les télécommunications et les prestations de santé (la "santé connectée).
Dès, Internet, qui est souvent présenté comme un désert de régulation, apparaît comme un fatras de régulations diverses, qui se contrarient ou se déforment en passant dans le monde virtuel et en croisant, voire en s'entrechoquant avec d'autres régulation. Ainsi Internet apparaitrait à première vue comme un "espace d'interrégulation".
Le colloque du 16 septembre 2015 consacre sa matinée à dresser un diagnostic pour mesurer les "besoins" d'interrégulation qu'Internet engendre, afin que l'après-midi permette d'élaborer quelques "solutions" d'interrégulation. A cette occasion, l'on pourra mesurer s'il s'agira d'adapter les régulations classiques du fait de nouvelles technologies et de nouveaux usages, ou plus radicalement de repenser les régulations sectorielles et le droit commun de la régulation du fait d'Internet
9h10 Accueil : Bernard Desolneux, directeur général de Thomson Reuters Transactive
9h15. I. LES BESOINS D’INTERRÉGULATIONS ENGENDRÉS PAR INTERNET
Présidence par Maryvonne de Saint Pulgent, présidente de la Section du Rapport et des Études, Conseil d’État
9h20. Origine libertaire d’Internet et tendance à l’Uberisation des secteurs régulés : exemple du secteur énergétique
Soumia Malinbaum, Directrice Business Development, Keyrus
9h50. Les places financières alternatives
Frédérick Lacroix, avocat à la Cour, Clifford Chance
10h20 Discussion avec la salle.
10h30. Réglementer la complexité des objets connectés
Alain Jeunemaître, Directeur de recherche à l'École polytechnique,
11h00. La santé connectée : l’interrégulation en construction aux États-Unis
Maurice Ronai, chercheur à l'EHESS et membre de la CNIL
11h30. L’industrie innovante dans le secteur de la e-santé face aux défis des régulations
Marie Jeunehomme, Orange Healthcare
12h10. Discussion avec la salle
12h30. Fin des travaux du matin
14h.10 II. LES SOLUTIONS D’INTERRÉGULATION SUR INTERNET
Présidence de Laurent Benzoni, professeur d’économie, Université Panthéon-Assas (Paris II)
14h15 La solution de l’adaptation, plutôt que le radicalement nouveau : l’exemple des jeux,
Jean-François Villotte, ancien Président de l’ARJEL, avocat à la Cour, associé De Gaulle,Fleurance et associés
14h45. La régulation par la présence et l’action des institutions professionnelles
Patrick Le Donne, Président de la commission « Nouvelles technologies » du Conseil National des Barreaux (CNB) et Jean-Luc Forget, ancien Président de la Conférence des Bâtonniers
15h15. La perspective d'une régulation participative
Sylvain Chatry, maître de conférences à l’Université de Perpignan
15h45. Le magistrat, régulateur ponctuel, régulateur final
Myriam Quemener, magistrat , conseiller juridique auprès du préfet en charge de la lutte contre les cybermenaces
16h15. Discussion avec la salle.
16h30. L'État face à Internet : Interrégulation et frontières
Régis Bismuth, professeur de droit international public économique à l'Université de Poitiers
17h. La conséquence régulatoire d’un monde repensé à partir de la notion de « données »
Marie-Anne Frison-Roche, directeur du Journal of Regulation, professeur titulaire à Sciences po (Paris)
17h.30 Discussion avec la salle.
17h45. Fin des travaux du colloque.
Inscription par e-mail : anouk.leguillou@mafr.fr
ou inscription par téléphone : 09.67.38.77.52.
L’inscription préalable est obligatoire.
L'inscription s’accompagne d’un paiement de 200 euros pour les personnes assistant au colloque au titre de la formation continue des avocats. Une attestation conforme au modèle délivré par l'EFB leur sera délivrée dans ce sens.
Elle est gratuite pour les autres personnes.
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